île de Gorée

L’Île de Gorée témoigne d’une expérience humaine sans précédent dans l’histoire des peuples. En effet, cette « île mémoire » est pour la conscience universelle le symbole de la traite négrière avec son cortège de souffrance, de larmes et de mort.

Cette petite île de 28 ha située à 3,5 km au large de Dakar cristallise les douloureuses mémoires de la Traite atlantique. Ce destin singulier, Gorée le doit à sa position géographique d’une extrême centralité entre le Nord et le Sud, et à son excellente position stratégique offrant un abri sûr pour le mouillage des navires, d’où son nom de « Good Rade ». De ce fait, elle a été, depuis le XVe siècle, un enjeu entre diverses nations européennes qui l’ont successivement utilisée comme escale ou comme marché d’esclaves. Premier point d’aboutissement des « homéoducs » qui drainaient les esclaves de l’arrière pays, Gorée a été au cœur des rivalités entre nations européennes pour le contrôle de la traite négrière.

Jusqu’à l’abolition de celle-ci dans les colonies françaises, l’île a été un entrepôt constitué de plus d’une dizaine d’esclaveries. Parmi les éléments tangibles qui témoignent de la valeur universelle de Gorée on retrouve notamment le Castel, plateau rocheux recouvert de fortifications qui domine l’île ; le Relais de l’Espadon, ancienne résidence du gouverneur français ; etc….

L’île de Gorée est aujourd’hui une terre de pèlerinage pour toute la diaspora africaine, un foyer de contact entre l’Occident et l’Afrique et un espace d’échanges et de dialogue des cultures à travers la confrontation des idéaux de réconciliation et de pardon.

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